La St Eloi ...

Petites dédicaces à Marion qui me demandait « qu’est exactement la St Eloi ? », j’ai fait quelques petites recherches pour pouvoir répondre à sa question.

 

St Eloi

Ce que je nomme la « Saint Eloi » c’est une fête traditionnelle provençale. Nous fêtons le Saint Eloi qui est le patron des maréchaux-ferrants, des charretiers, des laboureurs, des orfèvres et des armuriers. Il est aussi le protecteur des mulets, des ânes et des chevaux.

Pour lui rendre hommage, le village se met aux couleurs traditionnelles. Le samedi soir est organisé la course dans la rue principale, que l’on nomme la « cavalcade ». C’est une charrette en bois, habillée par des branchages de différents arbres de la région, tirée par une trentaine de chevaux de trait alignés à la queue leu leu. « Les chevaux sont harnachés à la mode sarrasine : brides et colliers ornés de houppes de laine, rubans multicolores, pompons et plumes de différentes couleurs, et sont incrustés de petits miroirs aux milles reflets. Grelots et clochettes tintent toujours au rythme des sabots qui martèlent le sol. » (Source : le guide de la Fédération Alpilles-Durance). Les chevaux sont tenus par des jeunes ou moins jeunes du village appelés charretiers. Ils sont habillés de bleu et blanc (couleur de la confrérie) et d’une « taïole » (morceau de tissu d’une vingtaine de centimètre placé au niveau de la ceinture).

 L'arnachement du cheval

                                                          

La cavalcade

La charrette

Le dimanche matin, les hommes préparent les chevaux de trait. Tandis que les femmes et les filles se lèvent beaucoup plus tôt … (vers 7h du matin) pour ce faire coiffer et habiller.

Les toutes petites filles portent un bonnet.

 

Un exemple de petite fille avec bonnet et robe blanche

Les jeunes filles  portent la  coiffe façon  « cravate » : c’est un morceau de tissu blanc (à l’époque il était utilisé un grand mouchoir) qui est croisé sur le devant. Leur costume est composé d’une « casaque » noire avec une jupe ronde, plissée et un tablier.

Une coiffure en cravate à droite et une coiffure en ruban à gauche

Les femmes (âgées de plus de 16 ans) portent le « ruban » : morceau de tissu en velours généralement bleu-marine. Et s’habillent d’une « cotonnade » : une casaque noire, une jupe ronde plissée et, parfois, un « fichu » du même tissu (ce qui n’est pas obligatoire car dans ce cas le « fichu » est blanc, écru ou noir). Elles peuvent aussi mettre le costume plus endimanché (costume de soie) : le « fichu » et la jupe peuvent alors être de la même matière. La jupe a alors une traine et le « fichu » est plus travaillé.

                  Costume en cotonnade                                                     Costume en soie

Les femmes et enfants vont ensuite à l’Eglise pour la traditionnelle messe en provençale. A la sortie, la charrette (cette fois-ci, harnachée de beaucoup plus de chevaux) et les personnes costumées défilent dans le village.

 

La photo traditionnelle des charretiers toute génération confondue

Les arlésiennes et mireilles

Il faut savoir que la Saint Eloi se déroule dans plusieurs villages de début juin à la fin août, que dans chaque village les charretiers portent une couleur de « taïole » différente et que chaque charrette est aussi garnie de hameaux différents (ex : Pour Mollégès, c’est le peuplier).

 

Ces explications sont succinctes car il y aurait tellement à en dire que je peux difficilement le faire ici. De plus, je ne pense pas avoir la connaissance suffisante pour développer plus et j’aurai bien trop peur de me faire réprimander par les « traditionnalistes »…